Aujourd’hui, l’économie crée de la valeur monétaire et, en même temps, détruit des valeurs non monétaires : les ressources naturelles, la biodiversité, le lien social et l’habitat. En témoigne le jour du dépassement (5 mai 2018), depuis lequel la France vit « à crédit écologique ».
WWF tire l’alarme et affirme qu’il n’est plus possible d’opposer développement économique et préservation de l’environnement.
La permaéconomie avance ses arguments.
La permaéconomie est inspirée de la permaculture
La permaculture est un système de production qui s’inspire de la nature. Il crée des richesses tout en améliorant les sols, l’eau, la qualité de l’air et les relations entre humains. Mis en liens les uns avec les autres, ces éléments permettent de construire un environnement autonome et durable.
Ainsi, ces lieux de vie et de culture sont conçus pour prendre soin des Hommes, de la nature et de partager équitablement les ressources.
Miser sur la biodiversité !
Observons un écosystème naturel comme une forêt. On remarque d’abord une grande diversité d’arbres, de fleurs et d’habitats. Ils créent un environnement propice au développement des insectes et des animaux qui viennent compléter la chaîne naturelle. Chaque espèce est ainsi mise en lien avec l’autre, en créant un principe d’autosuffisance.
Selon la permaéconomie, plus il y a de diversité entre acteurs économiques sur un territoire, plus il y a d’interactions et plus ce dernier est dynamique. Transposée à l’entreprise, c’est une diversité en termes de profils : les formations, les cultures et les expériences. Celles-ci enrichissent les échanges et créent du lien.
Sur ce modèle, les besoins en ressources sont complémentaires. Non utilisées ni au même moment ni de la même manière, les déchets de A peuvent être une ressource pour B, qui seront une ressource pour C, etc.
Un modèle durable et une logique de coopération.
Miser sur la coopération !
Regardez cet oiseau posé sur le dos de ce buffle. Ils sont en parfaite symbiose : le buffle offre à l’oiseau un repas copieux. L’oiseau débarrasse le buffle de ses parasites et sonne l’alerte en cas de danger.
La permaéconomie développe ces principes de coopération et se base sur la mutualisation des ressources.
A, propose des services aux personnes à mobilité réduite et a besoin ponctuellement d’un véhicule adapté. Cependant pas assez pour rentabiliser l’achat.
B, est une PME qui forme des conducteurs et a besoin de missions de transports de personnes. Devinez-vous la suite ?
L’exemple du financement participatif:
La permaéconomie voit l’émergence de nouveaux modèles d’investissements coopératifs, ancrés dans une certaine citoyenneté et une volonté de s’impliquer dans le développement du territoire.
L’idée de départ est de donner le pouvoir à l’intelligence collective. « Ce projet d’épicerie bio me plaît, je pense qu’il a du sens et je vais mettre un peu d’argent pour aider à son développement. »
C’est partager un socle de valeurs au delà d’une relation bancaire classique. Il faut noter également que certains projets n’auraient jamais vu le jour sans ce type de financement!
L’inclusion des valeurs complète l’intérêt financier : seul l’équilibre de ces deux fondamentaux permet de créer une diversité coopérative.
Miser sur le biomimétisme !
Savez-vous que les blindés militaires s’inspirent des coquilles d’huîtres?
Ces organismes disposent de peu de moyens et, pourtant, produisent des coquilles très résistantes à l’épreuve des chocs et du temps. La succession des couches minérales et organiques limitent les impact: de la même manière les nouvelles technologies de blindage se construisent.
La permaéconomie, par le biomimétisme, crée des solutions efficientes en accord avec la planète. Les start-up font ce pari et attirent les investisseurs qui voient l’ouverture de véritables niches d’innovations.
Concluons par l’exemple de cette TPE totalement inscrite dans la permaéconomie. Elle propose des services de mobilité responsable d’un point de vue écologique avec des véhicules électriques. Cela apporte des solutions aux problèmes sociaux de son quartier peu desservi par les transports. En plus, elle crée des partenariats avec les garages locaux.
Prendre soin des humains, de la Terre, et partager équitablement.
Y a-t-il un nouveau souffle à trouver dans cette économie de transition, ancrée dans les réalités écologiques et sociales des territoires ?
Chez vous au bureau ?
La diversité des profils, le management bienveillant, la culture de la transparence ainsi qu’un projet d’entreprise bien défini forment le socle d’une vie de bureau saine. Les collaborateurs, réconfortés dans leurs rôles, échangent naturellement et nouent des liens solides.
Non seulement cela participe-t-il à la productivité individuelle, mais en plus l’entreprise améliore son image de marque.
Avez-vous pensé à remercier vos collaborateurs ? A installer un environnement de travail moins hostile ? Ou encore à laisser des petites attentions ?