Syndrome du canal carpien, tendinites, lombalgies, ces mots deviennent parfois des « maux du boulot » , ce sont les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) : état des lieux et axes de prévention pour lutter contre ces pathologies en entreprise.
Les Troubles Musculo-Squelettiques
Les TMS représentent une quinzaine d’affections des membres supérieurs, inférieurs et de l’axe vertébral. Ils touchent les muscles, les tendons, les nerfs, et engendrent des douleurs allant de la gêne fonctionnelle au handicap avéré.
Lourds de conséquences pour le salarié et l’entreprise, les TMS sont reconnus comme la 1ère maladie professionnelle en France et en Europe depuis 20 ans (source INRS Santé et Sécurité au Travail).
En 2015 ils sont responsables de la perte de plus de 10 millions de journées de travail soit 45 000 équivalents temps pleins (source INVS Institut de Veille Sanitaire) tous secteurs d’activités confondus.
Une politique de prévention en entreprise
Trois facteurs de risques
Les contraintes physiques liées au poste : efforts excessifs, répétitivité des gestes, mouvements à forte contrainte articulaires.
Les contraintes organisationnelles : dépendance au rythme d’une machine, amplitudes horaires importantes sans période de récupération suffisante.
Les contraintes psychosociales : bruit, ambiance d’équipe, nous parlons ici de l’environnement de travail pouvant engendrer un stress important et des tensions nerveuses et musculaires.
Trois leviers d’amélioration
Favoriser l’ergonomie des postes de travail
L’adaptation au poste de travail est essentielle.
Il s’agit par exemple de faciliter la manipulation des objets en hauteur avec des palettes surélevées et/ou de réaliser le déplacement des charges lourdes avec des chariots.
Informer sur les bonnes postures
L’information et la formation des salariés sur les bons gestes à adopter sont des leviers importants dans la maîtrise du risque des TMS.
Par exemple, voici quelques conseils pour adopter la posture idéale devant un ordinateur :
L’écran doit être en face de l’utilisateur à une distance de 40 cm à 1 m maximum.
Les pieds sont à plat sur le sol.
Le dos est droit et soutenu par le dossier du siège.
L’écran ne doit pas être placé trop haut : le regard passe au dessus de la partie supérieure du moniteur.
Les coudes forment un angle droit, les avants-bras sont appuyés sur le bureau.
Les poignets sont alignés avec la souris.
Agir pour une bonne condition physique : des exemples de réussite
Certaines entreprises donnent l’exemple avec des proposition simples à mettre en oeuvre :
Une entreprise de manutention des Hauts- de- France propose chaque matin un échauffement musculaire avant la prise de poste de ses salariés.
Une grande surface charentaise propose 15 minutes de massage sur chaise par semaine à chaque collaborateur.
Une start-up, spécialisée dans la mise à disposition d’agents de sécurité, fait intervenir un ostéopathe pour soulager les tensions musculaires liées aux positions debout prolongées.
Dans ces trois cas, ces actions ont permis de diminuer les maladies et absences liées aux troubles musculo-squelettiques de façon significative et d’améliorer aussi la qualité de vie au travail des salariés.
« Mieux vaut prévenir que guérir », l’adage s’applique pour les TMS, et en ce sens les entreprises ont le premier rôle . Une politique de prévention, menée sur ces trois axes, démontre des résultats très positifs sur la santé des collaborateurs et, à fortiori sur la santé des entreprises.
Mieux vaut prévenir qu’agir
La prévention reste le meilleur remède contre les Troubles Musculo-Squelettiques en milieu professionnel. Vous pouvez consulter nos experts pour avoir des conseils sur les pistes de prévention à déployer chez vous.
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